"Ils ont tué nos vies"

Jamais nous n'avions d'envies

Les sentiments à jamais bannis

Jamais ces corps criblés de plaies

Ne blâmaient la douleur qu'ils ressentaient.

Parfois était poussé un cri

C'est l'écho d'un homme meurtri

Ils ont fait disparaître notre conscience

Ils feront bannir notre existence

Nous sommes des étrangers au paysage

Même si nous pouvions qu'y faire naufrage

Puis, des étrangers à la vie

Sous ces cordes suspendues et sous la pluie.

Le travail rythmait nos heures

Et tombaient tout les quart d'heure

Des hommes que leurs jambes ne  tenaient plus

Des hommes dont les corps étaient abattus.

La neige faisait partie du paysage

Mais c'était nos mollets qu'elle saccage

Quand le soleil se cachait derrière les nuages

Nos capes rayées étaient notre seul chauffage.

Ces épaisseurs blanches dans le paysage

Nous donnaient l'impression d'être sur un nuage

Et nous faisaient partir en voyage

Notre seul moyen de fuir l'esclavage.

Ils ont tué nos vies

Ils ont tués la vie

C'est la mort qui domine les esprits

De nous, hommes qui sont esclaves des nazis

La souffrance qui arrachait nos coeurs

Et la mort gravée dans les moeurs

De ces hommes qui tuent avec passion

Là-bas dans les camps de concentration.

Hélène Robillard


Réflexion sur la déportation au terme de la visite au Struthof

Nous arrivons au camp de concentration par une route dont on m’apprend quelle fut faite par les déportés eux-mêmes. Une fois sortie du car nous arrivons devant la porte du camp. De l’entrée l’on peut voir que nous nous trouvons en haut d’une vallée et en contrebas un village. Ceci nous amène à nous demander si la population à l’époque de la déportation était au courant de ce camp. Il est évident qu’un camp aussi visible ne peut rester inconnu, mais alors pourquoi avoir laissé faire de telles atrocités ?

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L’on sait que l’Allemagne nazie (l’Alsace-Lorraine en fait partie suite à son annexion) maintenait un contrôle sur sa population par le biais de la propagande et la terreur de masse. L’on sait aussi que la France présente une face antisémite au sein de sa population et au sein de son gouvernement de Vichy. Cela peut jouer dans l’acceptation ou la négation volontaire de l’existence des traitements infligés aux déportés du camp.

Ainsi l’on peut comprendre ce qui a fait l’inaction et l’incompréhension des gens face à ces crimes. L’exemple du Struthof  renvoie directement à la déportation effectuée par les nazis dans l’ensemble de l’Europe.

Florian Kerloch


Lorsque l'on voit ce paysage, que l'on sent l'air dans la forêt, j'ai peine à me rendre compte de toutes les atrocités qui s’y sont passées.

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Sur 52 000 personnes furent déportées dans les baraques du  KL-NaL, près de 22 000 déportés y sont morts. Les déportés furent amenés dans ce camp  car ils étaient des déportés politiques, dont les « Nacht und Nebel », mais aussi Juifs, Tziganes, homosexuels… Ils venaiENT de Pologne, de l'Union Soviétique, de FranCE (dont un quart d'Alsace-Moselle), puis de Belgique, de Norvège, du Luxembourg, mais aussi d'Allemagne, de Grèce, de Yougoslavie, de Tchéquie, d'Autriche, de Lituanie, Hollande , d'Italie et de Slovénie…

Comme s'ils importaient des marchandises...

identifiés grâce à des numéros.

La déshumanisation.

Ce sont les premiers déportés qui construisirent eux même les premières baraques du KL Natzweiler. Les nazis les épuisaient au travail les victimes qui devaient faire soit des journées de 6h à 18h soit des nuit de 18h à 6h dans des conditions médiocres, pitoyables. Elles étaient chargées de travailler dans les carrières de pierres ou de graviers, de la construction d'infrastructure tel que des routes... etc. Ils étaient surveillés par les SS.

Ce dessin est la représentation d'un SS poussant un homme dans « le ravin de la mort » alors qu'il était chargé d'amener les brouettes pleines de pierres et de terre depuis la butte à aplanir jusqu'au ravin à combler. La sentinelle tire sur l'homme car elle le déclaré entrain de faire une tentative d'évasion.

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Tentative d'évasion - gravure de Henri Gayot, déporté du KL-Natzweiler

Le soir, au retour du travail, ils regagnent leur block où ils reçoivent leur maigre ration, dormants entassés dans des châlits en bois. Le sommeil n'y est pas récupérateur comme le témoigne Jacques SONGY, déporté français.

« Il faut se coucher et dormir. "Trois par lit", tel est l'ordre… On se pousse, on s'engueule, on se groupe par nationalité. On expulse l'intrus qui veut absolument vous prendre pour une paillasse alors que soi-même  on ne se trouve pas trop mal sur le dos d'un brave copain. Donc trois par lit… C'est possible. On dort parfois très bien… Admettons qu'il soit 21 h 30. Tout le monde est théoriquement entassé pour dormir ; l'atmosphère est irrespirable au troisième étage ; au premier on crève de froid… Des ronflements sonores  et agaçants s'élèvent… Et le combat commence. Le combat de la grosse bête grasse… On se gratte avec ardeur et constance pour déloger les poux, les puces et les punaises, bestioles compatissantes que nous transportons par centaines. »

chalis

La faim est également très présente, même les chiens étaient mieux nourri qu'eux. Ces personnes sont devenus des tas dos, des silhouettes squelettiques, des corps décharné.

Dans les blocks cellulaires la ration de nourriture se limitait à une soupe tous les quatre jours.

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Les SS y pratiquaient la torture ainsi que des expériences.

« Un déporté avait, selon les autorités, tenté de s'évader du Kommando auquel il avait été affecté. L'homme fut empoigné, puis plaqué sur un chevalet de flagellation, les jambes et les bras entravés par des sangles. Nous entendîmes les premiers hurlements de douleur qui se succédaient sous les coups de Gummi (matraque), puis plus rien. L'homme s'était évanoui et, sur son corps meurtri, les coups redoublèrent à cadence régulière… » Roger MONTY, déporté français.

Le fait de prendre des photographies de ces lieux a produit presque un sentiment de honte, de gêne vis à vis des personnes qui les ont subit.

Au KL-Natzweiler, plusieurs séries d'expériences « médicales » furent menées. Les déportés sont des cobayes humains, opéré sans anesthésie. Ils font l'objet d'expérimentations sur diverses maladies, de vaccins, des gaz de combat et « étude des races »...etc. Des pseudo-scientifiques pouvaient alors s'exercer.

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Je me demande comment l'on peut être aussi impassible, froid, brutal, sans compassion, sadique à l'extrême mesquinerie, insensible, antipathique. De tels comportements choquent. Lorsque l'on voit ce paysage, que l'on sent l'air dans la forêt, j'ai peine à me rendre compte de toutes les atrocités qui s’y sont passées.

Solène Jacob


Ce camp est un souvenir qui doit rester gravé à jamais dans nos mémoire

Nous sommes arrivés au camp en silence. Je n'avais jamais imaginé un camp de cette manière. Le Struthof était entouré de deux rangées de barbelés. Le paysage, les collines et les prés étaient magnifiques autour de ce camp.

Nous avons commencé par visiter le musée.  J'ai trouvé beaucoup de photos choquantes telles des hommes pendus, des hommes entassés dans une paillasse pour trois et les Nazis qui fusillaient ces pauvres innocents. Les dessins étaient très bien faits et très bien reproduits. La photo qui m'a le plus marquée était celle d'hommes morts d'une maigreur incroyable entassés les uns sur les autres comme un tas de vieux objets qui allaient être jetés dans une déchetterie. C'est à ce moment là que j'ai enfin réalisé que les conditions de vie étaient vraiment intenables et inadmissibles pour ces êtres humains.

Quand j'ai vu le four crématoire dans un autre bâtiment, je suis restée vraiment pétrifiée. Je suis restée longtemps regarder cette abominable chose. Je m'imaginais, en regardant l'entrée et la sortie du four, comment les gens étaient brulés morts ou vifs. Comment peut-on, ne serait-ce que penser, brûler des innocents ainsi  tel de la pâte à pain brûlant dans un four ? Quel genre d'homme faut-il être pour commettre pareil crime ?

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La fausse infirmerie m'a laissé une impression encore plus forte que celle du four. Me dire que des gens servaient de cobaye pour réaliser des expériences, qu'ils se faisaient torturer, même tuer, de cette manière me donne la nausée. Lorsque j'ai vu la table de torture blanche fissurée je me suis imaginé tout cela. Sans anesthésie, comme çà, vivants. La douleur, l'angoisse, la peur, la haine, la mort …

Les chambres à gaz étaient la pire chose qu'on puisse imaginer. Lorsque je suis rentrée, l'atmosphère était très pesante, glauque et sinistre; j'avais l'impression d'étouffer. Quand j'ai vu les soi-disant  douches, les bacs dans lesquels ils étaient conservés, je hurlais à l'intérieur de moi-même en disant : "Pourquoi cette période a-t-elle existé ? Quel horrible et monstrueux personnage faut-il être pour ordonner cela ?!"  Le pire était quand j'ai vu des comportements inadmissibles et intolérables d'élèves se prendre en photo devant les douches à gaz. Cela a glacé et mis en colère la plupart des gens de notre classe.

Je pense que ce camp est un souvenir qui doit rester gravé à jamais dans nos mémoires. Et le 27 avril 2010 restera un jour important pour moi. Si cela pouvait être possible, TOUS les adolescents devraient aller visiter un camp de concentration. Il n'y a que là ou l'on peut se rendre vraiment compte des atrocités et monstruosités qu'exerçaient les Nazis sur " les races dites impures". Nous avons le devoir de ne pas oublier cela et notre génération a le devoir de faire en sorte que cela ne se reproduise plus jamais !

Maëva GUERIN

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Nous devons être vigilants...

A travers sa vie que Marie-José Chombart de Lauwe nous a racontée tout au long de la conférence du 8/04/2010, elle nous a fait prendre conscience de ce que pouvait être l’existence d’un jeune en 1940 lorsqu’il décidait d’entrer dans la résistance et des conséquences terribles qui pouvaient en découler : arrestation, interrogatoire et tortures par la Gestapo, internement dans un camp de concentration et  survie difficile.

En effet, Marie-José s’engage à l’âge de dix sept ans dans la lutte contre l’occupation allemande en Bretagne. Elle transmet des informations de Rennes où elle est étudiante en médecine aux Alliés en  Angleterre où peu à peu la Résistance s’organise

Trahi par un agent double qui a réussi à s’infiltrer dans son réseau, elle est arrêtée en mai 1942 avec ses parents .Ils sont conduits à Angers pour être interrogés par la Gestapo. Accusés de terrorisme, ils sont transférés à Paris. Son père est dirigé sur la prison de Fresnes, puis sur Buchenwald  où  il décèdera. Elle et sa mère sont incarcérées à la prison de la Santé où elles connaîtront  une grande solidarité entre prisonnières. En février 1944, elles sont déportées au camp pour femmes  de Ravensbrück en Allemagne.

Marie- José découvre alors l’horreur des camps de concentration. Elle y retrouve de gens internés là pour motifs religieux (les juifs), raciaux (les tsiganes), politiques (opposants au régime nazi), de droit commun (assassins, voleurs).Ils sont reconnaissables à un triangle de couleur différente. .Elle se voit attribuer un triangle rouge celui des  prisonniers politiques

La vie suit une routine bien rôdée. A la première sirène, les détenues doivent se rassembler dans la cour pour être comptées. Elles peuvent restées debout pendant des heures quelques soient les conditions climatiques. A la deuxième sirène, elles partent travailler en usine , 12 heures par jour avec seulement une pause à midi où on leur distribue une soupe .Le soir , elles rentrent au camp où on renouvelle l’appel, les fouilles et on leur distribue  un quignon de pain et du saucisson.

Pendant toute leur détention, elles sont confrontées aux horreurs qu’ont imaginées les nazis pour exterminer massivement tous ceux qui les gênent.

Les détenues servent de matériel médical aux médecins nazis qui les utilisent pour tester des médicaments, des vaccins ou pour étudier la résistance du corps humain (au froid extrême par exemple ou à la douleur)°

Les nourrissons nés au camp sont séparés de leurs mères à la naissance et assassinés devant elles dans des conditions horribles (noyés, jetés au feu, étranglés, empoisonnés…) Il y aura seulement quarante survivants sur les cinq ou six naissances recensées

Les femmes subissent à leur insu une castration aux  rayons X même les jeunes filles (dix, douze ans) n’y échappent pas

Lorsqu’elles sont trop faibles pour travailler, les femmes, sont achevées par injection de poison, ou envoyées au camp d’Auschwitz pour être gazées.

Elles connaîtront les sévices habituels à tous les camps : coups, tortures, pendaisons, exécutions. Un four crématoire et une chambre à gaz complèteront les installations du camp.

Quatre vingt douze mille femmes périront dans ce camp, assassinées, de faim ou d’épuisement

En Avril 1945, le camp est libéré et Marie-José regagnera l’île de Bréhat en transitant par la Suisse et Paris. Son internement aura duré trois ans et demi.

Cette conférence m’a permis de prendre conscience que des jeunes de mon âge avaient été capables de prendre des risques, de souffrir et parfois même de mourir dans des conditions inhumaines pour défendre leur patrie et un idéal de liberté

J’ai également noté la grande solidarité qui pouvait exister entre les différents prisonniers.
Mais ce qui m’a frappé le plus ce sont les conditions de vie que les nazis avaient imaginés dans ces camps de concentration. L’idéologie nazie a décidé au nom de motifs religieux, raciaux ou politiques d’exterminer des millions de personnes dans des conditions épouvantables Cela touchait aussi bien les hommes que les vieillards, les femmes et les enfants.  Il est important que les personnes qui ont vécu cela témoignent pour que tous soient informés .Malheureusement ces témoins directs sont de moins en moins nombreux .Mais nous devons continuer à être vigilants car le régime nazi au départ est arrivé légalement au pouvoir et peu à peu insidieusement s’est étendu. Les faits pourraient se renouveler n’importe où dans le monde et il me parait important que plus jamais de telles théories ne puissent voir le jour et se développer.

Romuald Corbel Première S1


"Des ombres" par Alan Jehan

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Ce n’est pas le résumé d’un film d’horreur c’est la dure réalité des camps de concentration.

Aucun mot n’est assez fort pour exprimer ce qu’on ressent lorsqu’on visite ce camp de concentration de Struthof. C’est tellement horrible ce qu’il s’est passé dans cet endroit. Comment des hommes ont pu faire cela, créer un camp pour tuer les gens lentement, c’est pire que la torture. Les déportés attendaient chaque jour leur mort. Ils souffraient de faim car ils étaient sous-alimentés et la faim devenait une obsession (ils finissaient par envier la gamelle des chiens des SS), ils souffraient aussi de maladie à cause des conditions de vie. Ils devaient supporter le dur travail « d’esclaves » qu’on leur imposait de faire. Certains ne tenaient pas le choc alors ils se suicidaient. Ils étaient victimes de sévices, certains étaient pendus. Ils vivaient dans des conditions de vie atroces : Le matin, avant l'appel (deux fois par jour, les SS comptaient et recomptaient les déportés morts ou vivants. Les vivants devaient attendre dehors par tous les temps, pluie, neige, vent, forte chaleur), ils effectuaient une toilette sommaire autour de lavabos en nombre insuffisant. Le soir, au retour du travail, ils regagnaient leur block où ils recevaient leur maigre ration, dormants entassés dans des châlits en bois. Ils travaillaient le jour de 6 heures à 18 heures ou la nuit de 18 heures à 6 heures. L’orchestre du camp devait jouer de la musique lorsqu’ils y avaient des déportés. Leurs seules lueurs d’espoir étaient : les colis, les lettres qu’ils recevaient pour ceux qui avaient le droit. Donc vu que les mots ne suffisent pas, j’ai décidé de sélectionner les photos du camp qui résument le mieux cet enfer.

Extrait d’un poème d’un déporté du camp de concentration du Struthof (ceci résume très bien la vie quotidienne des déportés) :

« Là-haut au-dessus des nuages

Montagne maudite

Camp horrible

La vie ne dure guère

L’oiseau te fuit

On vient mourir grillé

Sur les barbelés électrifiés »

Le contraste entre ce magnifique paysage de montagne et ce camp de l’enfer.

struthof

L’enfermement et l’ isolement

camp

Le travail d’esclave :

esclave

L’obsession de la faim :

faim

La pendaison :

pendaison

Les conditions de vie atroces :

conditionsvie1

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L’enfer du four crématoire, …

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crématoire2

des chambres à gaz et, …

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C’est par cette petite fente que les SS qui avaient ouvert le gaz des chambres à gaz regardaient les gens mourir :

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Et des cachots:

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Tellement petit et étroit que les prisonniers devaient rester assis

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Sur cette photo on peut voir la maison du chef du camp :

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Alors que sur ces photos, on peut voir le camp de Struthof (contraste avec la maison du chef du camp)

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Et voilà le résultat :

Environ 22000 morts, juste dans ce camp !!!

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Caroline Hingand


Etre juif sous le régime de Vichy

Ne pas laisser faire !

Alors que le nazisme proliférait dans toute la France, et qu'une politique antisémite était mise en place par le régime de Vichy, une minorité de personne s'opposa à cette politique. On les appelait « Les Justes » . Comme leur nom l'indique , ces hommes sont restaient de « vrais hommes » durant toute l'occupation allemande. « Les Justes » ,personnes non juives, ont apportés leur aide dans des situations où les Juifs étaient impuissants et menacés de mort ou de déportation vers les camps de concentration. Ils étaient, dans toute la population française, les seuls à les défendre et les protéger. Plus de 3000 Justes ont été identifiés en France par Yad Vashem. Ils allaient jusqu'à cacher dans leurs caves des familles entières de Juifs, et risquaient à tout moment d'être dénoncés, arrêtés et déportés. C'est le risque qu'a couru Maurice Berger, un officier de la gendarmerie de Riom, en sauvant la vie de nombreux Juifs. Ces actes étaient considérés comme de la désobéissance civile sous le régime de Vichy.

Anne Frank, de son vrai nom Annelies Marie Frank (19 juin  1929 – Mars 1945) était une adolescente allemande juive. Cachée à Amsterdam avec sa famille et quatre amis elle tient un journal dans lequel elle raconte son quotidien. Au bout de 2 ans passé dans un appartement aménagé secrètement, la famille est démasquée et Anne Frank est déportée dans le camp de Bergen-Belsen en 1944.  Elle meurt du Typhus seulement 7 mois après son arrestation, quelques jours après sa sœur Margot. Anne Frank est aujourd'hui une des figures emblématiques du musée de la Shoah.

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Ne pas se laisser faire !

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«  L'Affiche Rouge », placardée sur les murs du territoire Français par le régime nazi en janvier 1944, présentait les visages et les actions menées par 10 des résistants Juifs appartenant au réseau FTP MOI dirigé par Joseph Epstein et Missak Manouchian. Ces résistants Juifs pratiquaient la guérilla urbaine dans toute la région parisienne. Les nazis les faisaient passer pour des terroristes en jouant notamment avec les couleurs rouge sang (évocation des « crimes » dont ils étaient accusés) de l'affiche qui rendit célèbre ce groupe de résistance. Cette affiche de propagande était adressée à la population française et avait pour but de réduire le nombre de résistants dans le pays.

Angèle Mayeux, Mélanie Poilvet, Hélène Robillard, Charles Alexandre Macé


La rafle du Vel' d'Hiv'

*Le rôle de René Bousquet :

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René Bousquet est né le 11 mai 1909 à Montauban. Pierre Laval (premier ministre du régime de Vichy) le nomme au secrétariat général à la police avec les pleins pouvoirs.

S'engageant à maintenir l'«ordre public», René Bousquet obtint la fin de la subordination directe de la police française à l'occupant allemand et un peu d'autonomie, en acceptant de satisfaire de son mieux les émissaires du Reich.

Le 2 juillet 1942, René Bousquet et Karl Oberg (chef de la police allemande et des SS en France occupée) organisèrent la préparation des arrestations des 16 et 17 juillet, dans la région parisienne (rafle du Vel' d'Hiv'). En échange de l'ajournement des déportations de Juifs français, René Bousquet proposa de «faire arrêter les Juifs étrangers dans toute la France». Cet engagement de René Bousquet à assurer l'exécution des rafles de Juifs étrangers est approuvé, le 3 juillet, par Pierre Laval. Ainsi, la France fut le seul pays d'Europe dans lequel des Juifs séjournant dans un territoire non occupé par les Allemands furent déportés.

Afin d'augmenter le rendement de la grande rafle prévue le 26 août 1942, Bousquet, de sa propre initiative, communiqua aux préfets de nouvelles instructions annulant les précédentes dispositions réglementaires, qui mettaient à l'abri des arrestations certaines catégories d'enfants. A partir de ce moment, ceux de moins de 18 ans et les pères et les mères ayant un enfant de moins de cinq ans ne furent plus épargnés.

*Le rôle de Pierre Laval :

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Le 18 avril 1942, Pierre Laval devient chef du gouvernement de l'État français. Il affirme que le rapprochement entre la France et l'Allemagne est la condition nécessaire et indispensable à retrouver la paix en Europe.  Les deux propositions qu'il a faite aux autorités nazies consistent d'une part à séparer les enfants de leurs parents (les enfants de moins de 11 ans sont mis en sûreté dans la zone sud de la France « zone libre », tandis que les parents sont condamnés à rester dans la « zone occupée »).


Etre juif sous le régime de Vichy

La politique antisémite du régime de Vichy

En octobre 1940, les camps des Milles (Bouches-du-Rhône), puis de Gurs (Basses-Pyrénées), du Vernet (Ariège) et de Saint-Cyprien (Pyrénées-Orientales) accueillent les premiers internés en France. Les Juifs représentent 70 % de ceux-ci. Des mesures sont prises spontanément par le régime de Vichy à l'encontre des Juifs afin de les écarter de la société.

Le 18 octobre 1940, un premier statut des juifs apparaît : « Est regardé comme juif, toute personne issue de trois grands-parents de race juive ou de deux grands-parents de la même race, si son conjoint lui-même est juif ». Début octobre 1940, les personnes appartenant à la "race" juive sont exclues de tous les postes de la fonction publique, de la presse, du cinéma et des professions libérales.

Entre 1940 et 1941, des mesures de recensement sont prises. Le fichier Tulard est créé, il regroupe plus de 150 000 Juifs de toute la zone occupée et principalement de région parisienne.

Le 29 mars 1941, le maréchal Pétain signe un décret instituant le Commissariat Général aux Questions Juives (CGQJ). Celui-ci a pour rôle d'imaginer de nouvelles mesures antisémites et de veiller à leur application. Il est chargé de décerner des certificats de non appartenance à la "race" juive et  s'occupe également de la propagande. Jusqu'en mai 1942, Xavier Vallat a été Commissaire Général aux Questions Juives puis il a été remplacé par Louis Darquier de Pellepoix.

Le 2 juin 1941, un second statut des juifs est décrété : « Celui ou celle, appartenant ou non à une confession quelconque, qui est issu d'au moins trois grands-parents de race juive, ou de deux seulement si son conjoint est lui-même issu de deux grands-parents de race juive. Est regardé comme étant de race juive le grand parent ayant appartenu à la religion juive ». En 1941 ont lieu les premières rafles. En mai, lors de la rafle du "billet vert" près de 4.000 hommes juifs sont arrêtés puis déportés. Ils avaient reçu à leur domicile un "billet vert" leur demandant de se rendre dans un des centres parisiens accompagnés d'un ami ou d'un membre de la famille pour effectuer un "examen de situation". Ils étaient alors arrêtés et la personne accompagnatrice était chargée de leur ramener quelques affaires de base. Le 29 mai 1942, les Juifs de la zone occupée doivent porter, à partir de 6 ans, une étoile jaune. A partir du 11 décembre 1942, en zone occupée, la mention "juif" est apposée sur les titres d'identité et d'alimentation des Israëlites français et étrangers.

En 1943 toute une série de rafles a lieu en Zone Libre.

Le 17 août 1944, le dernier convoi de déportés quitte la France

Webographie :

http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/ : Les chemins de mémoire

http://pagesperso-orange.fr/d-d.natanson/statut1.htm : Loi du 3 octobre 1940 sur le site de Dominique natanson

http://www.memorialdelashoah.org/ : Mémorial de la Shoah

http://www.unlivredusouvenir.fr/ : site du livre "Un livre du souvenir"