Le KL-Natzweiter au Struthof

Au début du XX ème siècle, le Struthof est une station touristique, on y trouve un hôtel et des pistes de skis.

ski

Après l'armistice, le 22 juin 1940, l'Alsace et la Moselle sont annexées par le IIIème

Reich. Les « non Allemands » sont expulsés, de même que les Juifs envoyés vers la zone françaises non occupée. C'est après la découverte du filon de granit rose sur le Mont Louise par le colonel SS Blumberg, géologue. La DEST( Deutsche Erd und Steinwerke ), l'entreprise SS créée par Himmler en 1938 qu'il décide d'exploiter la carrière.

aménagement

Les déportés du camp viennent de toute l'Europe, de prisons, de camps d'internements et de camps de concentrations. A leur arrivée, ils montaient à pied jusqu'au camp (8km de marche) ou un camion venait les chercher. On les enregistraient sous des numéros matricules, ils étaient dépouillés de toute identité et de leurs affaires personnelles, ils étaient désinfectés et on leurs distribuaient des vêtements dépareillés et parfois ces tenues étaient rayées.

Les déportés du Struthof devaient construire le camp de concentration et faire la construction des routes pour parvenir au camp du Struthof. On leur demandait un travail très dur et très physique, qui entraînait  la fatigue, des maladies et souvent la mort.

deportés

Les déportés sont entraînés dans un processus de destruction et de déshumanisation qui les conduit à la mort. Les déportés sont sous alimentés, la faim devient une obsession, ils finissent par envier les gamelles des chiens des SS.

Les déportés travaillent le jour de 6h à 18h ou la nuit de 18h à 6h. La majorité d'entre eux travaillent à la carrière, à l'extraction de pierres ou de gravier.

A l'intérieur de ce camp se trouve le block crématoire. C'est un lieu d'exécution où les déportés mourraient dans des conditions atroces. Certains y étaient pendus, d'autres sont abattus d'une balle dans la nuque.

Une salle était réservée aux exécutions. Au centre de cette salle se trouvait un trou servant au nettoyage et à l'évacuation du sang après les exécutions. Le four crématoire servait à brûler les cadavres des hommes morts dans le camp.

blocs

four

Dans le camp du Struthof, certaines expériences « pseudo-médicales » ont été effectuées sur des détenus. Ces expériences se sont déroulées dans une salle au fond du bloc crématoire. Parmi les expériences, les déportés subissaient des stérilisations, des applications d'ypérite liquide, des expériences de gaz au phosphore, mais aussi des scarifications aux bras avec le germe virulent du typhus.

Il y avait plusieurs catégories de déportés dans le camps: prisonniers politiques, juifs, tziganes, homosexuels… Les déportés qui étaient enfermés dans les « bunkers », des blocs cellulaires où les SS entassaient jusqu'à 18 déportés dans les blocs dites « grandes cellules ». Suivant, les punitions que recevaient les déportés, il y avait différents degrés de sanctions :

1er degré: les déportés restaient enfermés 3 jours et recevaient que du pain et de l'eau. Ils étaient enfermés dans la « grande cellule ». Cette peine est considérée comme la plus faible.

2ème degré: Ils étaient enfermés 42 jours ne recevant que de l'eau et du pain. Ils étaient enfermés dans la « grande cellule ».

3ème degré: Les déportés sont enfermés jusqu'à l'exécution, ils n'ont aucune possibilité de s'asseoir ni de s'allonger. Ils sont enfermés dans une toute petite cellule, tout d'abord construite pour le chauffage. Ils reçoivent de l'eau et du pain

bunker

Lors de notre séjour en Alsace nous avons pu voir la chambre à gaz qui se trouve à 1,5 km du camp du Struthof. Les déportés, parmi lesquels de nombreux Juifs subissent des « expériences médicales » du médecin August Hirt.

Le docteur Hirt utilise cette chambre pour tester des gaz sur des Juifs vivants pour voir les effets de ces gaz sur les Hommes. Du 14 au 21 août 1943, 86 déportés juifs sont gazés dans cette chambre.

chambre

Sur cette photo, on peut voir un petit rectangle noir, c'est par cet endroit que le docteur Hirt observait ces différentes victimes gazées

chambreàgaz

Sarah Latimier

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