Aucun mot n’est assez fort pour exprimer ce qu’on ressent lorsqu’on visite ce camp de concentration de Struthof. C’est tellement horrible ce qu’il s’est passé dans cet endroit. Comment des hommes ont pu faire cela, créer un camp pour tuer les gens lentement, c’est pire que la torture. Les déportés attendaient chaque jour leur mort. Ils souffraient de faim car ils étaient sous-alimentés et la faim devenait une obsession (ils finissaient par envier la gamelle des chiens des SS), ils souffraient aussi de maladie à cause des conditions de vie. Ils devaient supporter le dur travail « d’esclaves » qu’on leur imposait de faire. Certains ne tenaient pas le choc alors ils se suicidaient. Ils étaient victimes de sévices, certains étaient pendus. Ils vivaient dans des conditions de vie atroces : Le matin, avant l'appel (deux fois par jour, les SS comptaient et recomptaient les déportés morts ou vivants. Les vivants devaient attendre dehors par tous les temps, pluie, neige, vent, forte chaleur), ils effectuaient une toilette sommaire autour de lavabos en nombre insuffisant. Le soir, au retour du travail, ils regagnaient leur block où ils recevaient leur maigre ration, dormants entassés dans des châlits en bois. Ils travaillaient le jour de 6 heures à 18 heures ou la nuit de 18 heures à 6 heures. L’orchestre du camp devait jouer de la musique lorsqu’ils y avaient des déportés. Leurs seules lueurs d’espoir étaient : les colis, les lettres qu’ils recevaient pour ceux qui avaient le droit. Donc vu que les mots ne suffisent pas, j’ai décidé de sélectionner les photos du camp qui résument le mieux cet enfer.
Extrait d’un poème d’un déporté du camp de concentration du Struthof (ceci résume très bien la vie quotidienne des déportés) :
« Là-haut au-dessus des nuages
Montagne maudite
Camp horrible
La vie ne dure guère
L’oiseau te fuit
On vient mourir grillé
Sur les barbelés électrifiés »
Le contraste entre ce magnifique paysage de montagne et ce camp de l’enfer.
L’enfermement et l’ isolement
Le travail d’esclave
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L’obsession de la faim :
La pendaison :
Les conditions de vie atroces :
L’enfer du four crématoire, …
des chambres à gaz et, …
C’est par cette petite fente que les SS qui avaient ouvert le gaz des chambres à gaz regardaient les gens mourir :
Et des cachots:
Tellement petit et étroit que les prisonniers devaient rester assis
Sur cette photo on peut voir la maison du chef du camp :
Alors que sur ces photos, on peut voir le camp de Struthof (contraste avec la maison du chef du camp) :
Et voilà le résultat :
Environ 22000 morts, juste dans ce camp !!!
Caroline Hingand