Parallèle

7h30 j’entre dans le bus, je suis stressé j’ai oublié
mon déjeuner

7h30 il entre dans le bus, il est stressé il ne
voit plus son frère aîné

 

Quel épuisement après 12 heures de car, toujours
les affaires à porter

Quel épuisement après 12 heures de wagon,
toujours écrasé par tous ces déportés

 

Je n’aime pas être avec les autres, j’ai peur de
m’endormir

Il aimerait tant être avec les autres, il a peur
de mourir

 

Incroyable comme le ciel est bleu

Effroyable comme el ciel est gris

 

J’en ai assez d’être assis, j’ai envie d’être
debout

Il en a assez d’être debout, il a envie d’être
assis

 

Enfin le camp est là, sympathique des élèves
se mettent à chanter

Au secours le camp est là, effroyable des SS se
mettent à hurler

 

Alors je passe la grande porte, en souriant parfois

Alors il passe la grande porte, en pleurant cent fois

 

J’espère qu’il y aura quelque chose de gore ou d’austère,

Il espère qu’il y aura de l’amour d’une certaine
manière

 

A la vu d’un four crématoire, je me dis quelles
horreurs a pu commettre l’Histoire

A la vu d’un four crématoire, il se dit que c’est
son heure il n’y a plus d’espoir

 

Alors je ne ris plus, je réalise

Alors il ne vit plus, il se déshumanise

 

Dire que je devrais être en cours, à m’ennuyer
à mourir

Dire qu’il devrait être en cours, et ne pas travailler
à en mourir

 

Ce kilomètre à midi sous le soleil m’est
agréable

Ce kilomètre a minuit sans sommeil lui est détestable

 

Les oiseaux chantent et j’aime bien ça

Tandis qu’il déchante les chiens aboient

 

On siffle sans stress, on se délaisse

Les SS sifflent, c’est la détresse

 

Les douches sont vides, je ne m’imagine pas

Le ventre vide, il ne se rebelle pas

 

Mon camarade fait un malaise, on le relève

Son camarade fait un malaise, on l’achève

 

Il est l’heure de partir, la glacière m’attend

Il est l’heure de partir, le cimetière l’attend

 

Alors je pars sans me retourner, tout ça c’est du
passé

Alors il part sans pouvoir respirer, la vie est dépassée

 

Enfin je sors du camp, la gorge nouée

En lui il coule du sang, la gorge trouée

 

Sur la veste une étoile, qui brûlera avec
lui

Dans le ciel une étoile, qui brillera pour lui.

 

Geoffrey Pouget
1ES1

 

* L’élève s’exprimant à la première
personne du singulier n’est en aucun cas le reflet du comportement de telle
ou telle personne mais un aperçu de ce que l’on peut observer lors de
la visite de camp.


Compte rendu de visite au camp du Struthof

camp18

SUR 52 000 PERSONNES FURENT DEPORTEES DANS LES BARAQUES DU KL-NAL, PRES DE 22 000 DEPORTES Y SONT MORTS. LES DEPORTES FURENT AMENES DANS CE CAMP CAR ILS ETAIENT DES DEPORTES POLITIQUES, DONT LES « NACHT UND NEBEL », MAIS AUSSI JUIFS, TZIGANES, HOMOSEXUELS… ILS VENAIENT DE POLOGNE, DE L'UNION SOVIETIQUE, DE FRANCE (DONT UN QUART D'ALSACE-MOSELLE), PUIS DE BELGIQUE, DE NORVEGE, DU LUXEMBOURG, MAIS AUSSI D'ALLEMAGNE, DE GRECE, DE YOUGOSLAVIE, DE TCHEQUIE, D'AUTRICHE, DE LITUANIE, HOLLANDE , D'ITALIE ET DE SLOVENIE…
COMME S'ILS IMPORTAIENT DES MARCHANDISES...
IDENTIFIES GRACE A DES NUMEROS.
LA DESHUMANISATION.

Ce sont les premiers déportés qui construisirent eux même les premières baraques du KL Natzweiler. Les nazis les épuisaient au travail les victimes qui devaient faire soit des journées de 6h à 18h soit des nuit de 18h à 6h dans des conditions médiocres, pitoyables. Elles étaient chargées de travailler dans les carrières de pierres ou de graviers, de la construction d'infrastructure tel que des routes... etc. Ils étaient surveillés par les SS.

CE DESSIN EST LA REPRESENTATION D'UN SS POUSSANT UN HOMME DANS « LE RAVIN DE LA MORT » ALORS QU'IL ETAIT CHARGE D'AMENER LES BROUETTES PLEINES DE PIERRES ET DE TERRE DEPUIS LA BUTTE A APLANIR JUSQU'AU RAVIN A COMBLER. LA SENTINELLE TIRE SUR L'HOMME CAR ELLE LE DECLARE ENTRAIN DE FAIRE UNE TENTATIVE D'EVASION.

camp19

Le soir, au retour du travail, ils regagnent leur block où ils reçoivent leur maigre ration, dormants entassés dans des châlits en bois. Le sommeil n'y est pas récupérateur comme le témoigne Jacques SONGY, déporté français.
« Il faut se coucher et dormir. "Trois par lit", tel est l'ordre… On se pousse, on s'engueule, on se groupe par nationalité. On expulse l'intrus qui veut absolument vous prendre pour une paillasse alors que soi-même on ne se trouve pas trop mal sur le dos d'un brave copain. Donc trois par lit… C'est possible. On dort parfois très bien… Admettons qu'il soit 21 h 30. Tout le monde est théoriquement entassé pour dormir ; l'atmosphère est irrespirable au troisième étage ; au premier on crève de froid… Des ronflements sonores et agaçants s'élèvent… Et le combat commence. Le combat de la grosse bête grasse… On se gratte avec ardeur et constance pour déloger les poux, les puces et les punaises, bestioles compatissantes que nous transportons par centaines. »

camp20

LA FAIM EST EGALEMENT TRES PRESENTE, MEME LES CHIENS ETAIENT MIEUX NOURRI QU'EUX. CES PERSONNES SONT DEVENUS DES TAS DOS, DES SILHOUETTES SQUELETTIQUES, DES CORPS DECHARNE.
DANS LES BLOCKS CELLULAIRES LA RATION DE NOURRITURE SE LIMITAIT A UNE SOUPE TOUS LES QUATRE JOURS.

camp21

LES SS Y PRATIQUAIENT LA TORTURE AINSI QUE DES EXPERIENCES.
« UN DEPORTE AVAIT, SELON LES AUTORITES, TENTE DE S'EVADER DU KOMMANDO AUQUEL IL AVAIT ETE AFFECTE. L'HOMME FUT EMPOIGNE, PUIS PLAQUE SUR UN CHEVALET DE FLAGELLATION, LES JAMBES ET LES BRAS ENTRAVES PAR DES SANGLES. NOUS ENTENDIMES LES PREMIERS HURLEMENTS DE DOULEUR QUI SE SUCCEDAIENT SOUS LES COUPS DE GUMMI (MATRAQUE), PUIS PLUS RIEN. L'HOMME S'ETAIT EVANOUI ET, SUR SON CORPS MEURTRI, LES COUPS REDOUBLERENT A CADENCE REGULIERE… » ROGER MONTY, DEPORTE FRANÇAIS.
Le fait de prendre des photographies de ces lieux a produit presque un sentiment de honte, de gêne vis à vis des personnes qui les ont subit.

Au KL-Natzweiler, plusieurs séries d'expériences « médicales » furent menées. Les déportés sont des cobayes humains, opéré sans anesthésie. Ils font l'objet d'expérimentations sur diverses maladies, de vaccins, des gaz de combat et « étude des races »...etc. Des pseudo-scientifiques pouvaient alors s'exercer.

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Je me demande comment l'on peut être aussi impassible, froid, brutal, sans compassion, sadique à l'extrême mesquinerie, insensible, antipathique. De tels comportements choquent. Lorsque l'on voit ce paysage, que l'on sent l'air dans la forêt, j'ai peine à me rendre compte de toutes les atrocités qui s’y sont passées.
Solène Jacob


Réflexion sur la déportation au terme de la visite au Struthof

Nous arrivons au camp de concentration par une route dont on m’apprend quelle fut faite par les déportés eux-mêmes. Une fois sortie du car nous arrivons devant la porte du camp. De l’entrée l’on peut voir que nous nous trouvons en haut d’une vallée et en contrebas un village. Ceci nous amène à nous demander si la population à l’époque de la déportation était au courant de ce camp. Il est évident qu’un camp aussi visible ne peut rester inconnu, mais alors pourquoi avoir laissé faire de telles atrocités ?
L’on sait que l’Allemagne nazie (l’Alsace-Lorraine en fait partie suite à son annexion) maintenait un contrôle sur sa population par le biais de la propagande et la terreur de masse. L’on sait aussi que la France présente une face antisémite au sein de sa population et au sein de son gouvernement de Vichy. Cela peut jouer dans l’acceptation ou la négation volontaire de l’existence des traitements infligés aux déportés du camp.
Ainsi l’on peut comprendre ce qui a fait l’inaction et l’incompréhension des gens face à ces crimes. L’exemple du Struthof renvoie directement à la déportation effectuée par les nazis dans l’ensemble de l’Europe.

Florian Kerloch


camp est un souvenir qui doit rester gravé à jamais dans nos mémoires

Nous sommes arrivés au camp en silence. Je n'avais jamais imaginé un camp de cette manière. Le Struthof était entouré de deux rangées de barbelés. Le paysage, les collines et les prés étaient magnifiques autour de ce camp.
Nous avons commencé par visiter le musée. J'ai trouvé beaucoup de photos choquantes telles des hommes pendus, des hommes entassés dans une paillasse pour trois et les Nazis qui fusillaient ces pauvres innocents. Les dessins étaient très bien faits et très bien reproduits. La photo qui m'a le plus marquée était celle d'hommes morts d'une maigreur incroyable entassés les uns sur les autres comme un tas de vieux objets qui allaient être jetés dans une déchetterie. C'est à ce moment là que j'ai enfin réalisé que les conditions de vie étaient vraiment intenables et inadmissibles pour ces êtres humains.
Quand j'ai vu le four crématoire dans un autre bâtiment, je suis restée vraiment pétrifiée. Je suis restée longtemps regarder cette abominable chose. Je m'imaginais, en regardant l'entrée et la sortie du four, comment les gens étaient brulés morts ou vifs. Comment peut-on, ne serait-ce que penser, brûler des innocents ainsi tel de la pâte à pain brûlant dans un four ? Quel genre d'homme faut-il être pour commettre pareil crime ?
La fausse infirmerie m'a laissé une impression encore plus forte que celle du four. Me dire que des gens servaient de cobaye pour réaliser des expériences, qu'ils se faisaient torturer, même tuer, de cette manière me donne la nausée. Lorsque j'ai vu la table de torture blanche fissurée je me suis imaginé tout cela. Sans anesthésie, comme çà, vivants. La douleur, l'angoisse, la peur, la haine, la mort …
Les chambres à gaz étaient la pire chose qu'on puisse imaginer. Lorsque je suis rentrée, l'atmosphère était très pesante, glauque et sinistre; j'avais l'impression d'étouffer. Quand j'ai vu les soi-disant douches, les bacs dans lesquels ils étaient conservés, je hurlais à l'intérieur de moi-même en disant : "Pourquoi cette période a-t-elle existé ? Quel horrible et monstrueux personnage faut-il être pour ordonner cela ?!" Le pire était quand j'ai vu des comportements inadmissibles et intolérables d'élèves se prendre en photo devant les douches à gaz. Cela a glacé et mis en colère la plupart des gens de notre classe.

Je pense que ce camp est un souvenir qui doit rester gravé à jamais dans nos mémoires. Et le 27 avril 2010 restera un jour important pour moi. Si cela pouvait être possible, TOUS les adolescents devraient aller visiter un camp de concentration. Il n'y a que là ou l'on peut se rendre vraiment compte des atrocités et monstruosités qu'exerçaient les Nazis sur " les races dites impures". Nous avons le devoir de ne pas oublier cela et notre génération a le devoir de faire en sorte que cela ne se reproduise plus jamais !

Maëva GUERIN


Ce n’est pas le résumé d’un film d’horreur c’est la dure réalité des camps de concentration.

Aucun mot n’est assez fort pour exprimer ce qu’on ressent lorsqu’on visite ce camp de concentration de Struthof. C’est tellement horrible ce qu’il s’est passé dans cet endroit. Comment des hommes ont pu faire cela, créer un camp pour tuer les gens lentement, c’est pire que la torture. Les déportés attendaient chaque jour leur mort. Ils souffraient de faim car ils étaient sous-alimentés et la faim devenait une obsession (ils finissaient par envier la gamelle des chiens des SS), ils souffraient aussi de maladie à cause des conditions de vie. Ils devaient supporter le dur travail « d’esclaves » qu’on leur imposait de faire. Certains ne tenaient pas le choc alors ils se suicidaient. Ils étaient victimes de sévices, certains étaient pendus. Ils vivaient dans des conditions de vie atroces : Le matin, avant l'appel (deux fois par jour, les SS comptaient et recomptaient les déportés morts ou vivants. Les vivants devaient attendre dehors par tous les temps, pluie, neige, vent, forte chaleur), ils effectuaient une toilette sommaire autour de lavabos en nombre insuffisant. Le soir, au retour du travail, ils regagnaient leur block où ils recevaient leur maigre ration, dormants entassés dans des châlits en bois. Ils travaillaient le jour de 6 heures à 18 heures ou la nuit de 18 heures à 6 heures. L’orchestre du camp devait jouer de la musique lorsqu’ils y avaient des déportés. Leurs seules lueurs d’espoir étaient : les colis, les lettres qu’ils recevaient pour ceux qui avaient le droit. Donc vu que les mots ne suffisent pas, j’ai décidé de sélectionner les photos du camp qui résument le mieux cet enfer.

Extrait d’un poème d’un déporté du camp de concentration du Struthof (ceci résume très bien la vie quotidienne des déportés) :

« Là-haut au-dessus des nuages
Montagne maudite
Camp horrible
La vie ne dure guère
L’oiseau te fuit
On vient mourir grillé
Sur les barbelés électrifiés »

Le contraste entre ce magnifique paysage de montagne et ce camp de l’enfer.
camp

L’enfermement et l’ isolement
camp2

Le travail d’esclave
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L’obsession de la faim :
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La pendaison :
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Les conditions de vie atroces :
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L’enfer du four crématoire, …
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des chambres à gaz et, …
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C’est par cette petite fente que les SS qui avaient ouvert le gaz des chambres à gaz regardaient les gens mourir :
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Et des cachots:
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Tellement petit et étroit que les prisonniers devaient rester assis
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Sur cette photo on peut voir la maison du chef du camp :
camp14

Alors que sur ces photos, on peut voir le camp de Struthof (contraste avec la maison du chef du camp) :
camp15

Et voilà le résultat :

Environ 22000 morts, juste dans ce camp !!!
camp16

camp17

Caroline Hingand


Ce voyage restera à jamais gravé dans ma mémoire !

J’ai trouvé ce voyage très intéressant, et très enrichissant mentalement ! C’était souvent dur d’être confronté à ces immondes réalités et je suis admiratif quand au courage des
résistants et de tout ceux qui se sont battus en connaissance de cause des risques qu’ils encouraient !
J’ai trouvé la visite du camp bien plus intéressante que celle du musée de La Shoah, Je trouve les musées ennuyeux alors que au camp on voit vraiment du concret et on prend une grosse claque quand on se retrouve face à des chambres à gaz, des fours crématoires ou encore des salles de torture !! De plus lorsque on remarque que le chef du camp habite à 200 mètres dans une maison de luxe mais avec les arbres qui lui cache la vue sur ces choses immondes, on ne peut qu’en être profondément dépité !!
Je ne comprends pas comment on peut être à un tel point rongé par le mal et comment on peut accomplir de tels actes ! Un profond sentiment de colère et de haine mêlé à du dégoût et de l’amertume s’est donc emparé de moi envers ces idéologies et tous ces antisémites qui ont fait souffrir enfants, femmes et hommes sans aucune raison ! J’ai piqué aussi quelques pics de colère envers des gens là bas sans respect qui osaient rire en voyant les salles de tortures, se moquaient d’eux allant jusqu’à se prendre en photos à côté !!!
Je suis quelqu’un qui n’a pas de respect pour grand-chose mais de voir ça m’a choqué, j’ai quand à moi un profond sentiment de respect et de reconnaissance envers tous ces gens qui ont subi des choses atroces et enduré une vie immonde.
Le pire est que le paysage était lui magnifique, un contraste répugnant car à portée de vue ils avaient la liberté, la nature, le belle vie ! De plus le jour de la visite le temps était trop beau pour que les gens se rendent compte de la réel atrocité des faits ! Moi qui possède une imagination plutôt développée je peux vous assurer que les images que j’ai vu défiler dans ma tête pendant cette visite ont fait que je me suis senti oppressé tout le long de cette visite !
J’espère que ce voyage aura fait évolué les mentalités de tout ces petits bourgeois frustrés qui ne cesse de se plaindre pour rien et leur ouvrir les yeux sur le fait que leurs micro problèmes sont plus qu’infimes à côté de la vie qu’ont eu ces gens !! J’espère aussi que tous les gens qui ont fait la visite vont relativiser et prendre du recul afin d’atteindre une mentalité différente, dans tout les cas moi , ce voyage m’a beaucoup enrichi et restera à jamais gravé dans ma mémoire !
Louden


Parallèle

7h30 j’entre dans le bus, je suis stressé j’ai oublié
mon déjeuner

7h30 il entre dans le bus, il est stressé il ne
voit plus son frère aîné

 

Quel épuisement après 12 heures de car, toujours
les affaires à porter

Quel épuisement après 12 heures de wagon,
toujours écrasé par tous ces déportés

 

Je n’aime pas être avec les autres, j’ai peur de
m’endormir

Il aimerait tant être avec les autres, il a peur
de mourir

 

Incroyable comme le ciel est bleu

Effroyable comme el ciel est gris

 

J’en ai assez d’être assis, j’ai envie d’être
debout

Il en a assez d’être debout, il a envie d’être
assis

 

Enfin le camp est là, sympathique des élèves
se mettent à chanter

Au secours le camp est là, effroyable des SS se
mettent à hurler

 

Alors je passe la grande porte, en souriant parfois

Alors il passe la grande porte, en pleurant cent fois

 

J’espère qu’il y aura quelque chose de gore ou d’austère,

Il espère qu’il y aura de l’amour d’une certaine
manière

 

A la vu d’un four crématoire, je me dis quelles
horreurs a pu commettre l’Histoire

A la vu d’un four crématoire, il se dit que c’est
son heure il n’y a plus d’espoir

 

Alors je ne ris plus, je réalise

Alors il ne vit plus, il se déshumanise

 

Dire que je devrais être en cours, à m’ennuyer
à mourir

Dire qu’il devrait être en cours, et ne pas travailler
à en mourir

 

Ce kilomètre à midi sous le soleil m’est
agréable

Ce kilomètre a minuit sans sommeil lui est détestable

 

Les oiseaux chantent et j’aime bien ça

Tandis qu’il déchante les chiens aboient

 

On siffle sans stress, on se délaisse

Les SS sifflent, c’est la détresse

 

Les douches sont vides, je ne m’imagine pas

Le ventre vide, il ne se rebelle pas

 

Mon camarade fait un malaise, on le relève

Son camarade fait un malaise, on l’achève

 

Il est l’heure de partir, la glacière m’attend

Il est l’heure de partir, le cimetière l’attend

 

Alors je pars sans me retourner, tout ça c’est du
passé

Alors il part sans pouvoir respirer, la vie est dépassée

 

Enfin je sors du camp, la gorge nouée

En lui il coule du sang, la gorge trouée

 

Sur la veste une étoile, qui brûlera avec
lui

Dans le ciel une étoile, qui brillera pour lui.

 

Geoffrey Pouget
1ES1

 

* L’élève s’exprimant à la première
personne du singulier n’est en aucun cas le reflet du comportement de telle
ou telle personne mais un aperçu de ce que l’on peut observer lors de
la visite de camp.


Le KL-Natzweiter au Struthof

Au début du XX ème siècle, le Struthof est une station touristique, on y trouve un hôtel et des pistes de skis.

ski

Après l'armistice, le 22 juin 1940, l'Alsace et la Moselle sont annexées par le IIIème

Reich. Les « non Allemands » sont expulsés, de même que les Juifs envoyés vers la zone françaises non occupée. C'est après la découverte du filon de granit rose sur le Mont Louise par le colonel SS Blumberg, géologue. La DEST( Deutsche Erd und Steinwerke ), l'entreprise SS créée par Himmler en 1938 qu'il décide d'exploiter la carrière.

aménagement

Les déportés du camp viennent de toute l'Europe, de prisons, de camps d'internements et de camps de concentrations. A leur arrivée, ils montaient à pied jusqu'au camp (8km de marche) ou un camion venait les chercher. On les enregistraient sous des numéros matricules, ils étaient dépouillés de toute identité et de leurs affaires personnelles, ils étaient désinfectés et on leurs distribuaient des vêtements dépareillés et parfois ces tenues étaient rayées.

Les déportés du Struthof devaient construire le camp de concentration et faire la construction des routes pour parvenir au camp du Struthof. On leur demandait un travail très dur et très physique, qui entraînait  la fatigue, des maladies et souvent la mort.

deportés

Les déportés sont entraînés dans un processus de destruction et de déshumanisation qui les conduit à la mort. Les déportés sont sous alimentés, la faim devient une obsession, ils finissent par envier les gamelles des chiens des SS.

Les déportés travaillent le jour de 6h à 18h ou la nuit de 18h à 6h. La majorité d'entre eux travaillent à la carrière, à l'extraction de pierres ou de gravier.

A l'intérieur de ce camp se trouve le block crématoire. C'est un lieu d'exécution où les déportés mourraient dans des conditions atroces. Certains y étaient pendus, d'autres sont abattus d'une balle dans la nuque.

Une salle était réservée aux exécutions. Au centre de cette salle se trouvait un trou servant au nettoyage et à l'évacuation du sang après les exécutions. Le four crématoire servait à brûler les cadavres des hommes morts dans le camp.

blocs

four

Dans le camp du Struthof, certaines expériences « pseudo-médicales » ont été effectuées sur des détenus. Ces expériences se sont déroulées dans une salle au fond du bloc crématoire. Parmi les expériences, les déportés subissaient des stérilisations, des applications d'ypérite liquide, des expériences de gaz au phosphore, mais aussi des scarifications aux bras avec le germe virulent du typhus.

Il y avait plusieurs catégories de déportés dans le camps: prisonniers politiques, juifs, tziganes, homosexuels… Les déportés qui étaient enfermés dans les « bunkers », des blocs cellulaires où les SS entassaient jusqu'à 18 déportés dans les blocs dites « grandes cellules ». Suivant, les punitions que recevaient les déportés, il y avait différents degrés de sanctions :

1er degré: les déportés restaient enfermés 3 jours et recevaient que du pain et de l'eau. Ils étaient enfermés dans la « grande cellule ». Cette peine est considérée comme la plus faible.

2ème degré: Ils étaient enfermés 42 jours ne recevant que de l'eau et du pain. Ils étaient enfermés dans la « grande cellule ».

3ème degré: Les déportés sont enfermés jusqu'à l'exécution, ils n'ont aucune possibilité de s'asseoir ni de s'allonger. Ils sont enfermés dans une toute petite cellule, tout d'abord construite pour le chauffage. Ils reçoivent de l'eau et du pain

bunker

Lors de notre séjour en Alsace nous avons pu voir la chambre à gaz qui se trouve à 1,5 km du camp du Struthof. Les déportés, parmi lesquels de nombreux Juifs subissent des « expériences médicales » du médecin August Hirt.

Le docteur Hirt utilise cette chambre pour tester des gaz sur des Juifs vivants pour voir les effets de ces gaz sur les Hommes. Du 14 au 21 août 1943, 86 déportés juifs sont gazés dans cette chambre.

chambre

Sur cette photo, on peut voir un petit rectangle noir, c'est par cet endroit que le docteur Hirt observait ces différentes victimes gazées

chambreàgaz

Sarah Latimier


Production personnelle, à partir de quelques photos du livre « Camp de concentration NATZWILLER STRUTHOF »

Toutes photos de ce livre montrent l’horreur, la  terreur, la souffrance,… que les déportés ont vécues et subies.

Ainsi aucune photo n’épargne la sous alimentation endurée par les déportés, cependant les photographies  ci-dessous l’évoque malheureusement bien.

déporté

A gauche, Cette femme squelettique, sans  muscles, la peau tiré sur les os, n’a plus aucune force, elle tient a peine sur debout, pourtant auparavant cette femme était bien portante, elle était un peu ronde mais ce peu de  nourriture effroyablement insuffisant pour les besoins humains réduit les hommes a des «  cadavres ambulants », «  des hommes spectres », sa tête, qui devient alors l’organe  le  plus lourd de son corps, ne tient même plus, elle est dépourvu de muscles.

On constate aussi que cette femme a subit des expériences au niveau des jambes (celles-ci sont déformées) on ne pourra jamais ressentir la  douleur, la souffrance qu’elle a endurées car ces opérations étaient réalisées dans des conditions les plus déplorables ( sans anesthésie, manque d’hygiène,…)

Cette photo nous montre que les nazis n’avaient aucune  pitié pour les enfants déportés, tous aussi squelettiques les uns que les autres.

enfant

Beaucoup de déportés ont ainsi subit des expériences dans les camps, d’autres subissait des tortures car ils avaient enfreint les disciplines du camp, les  SS martyrisaient, massacraient les déportés.

Les photos ci-dessous nous font constater l’horreur que pouvait endurer les déportés, ces hommes sont déformés, le visage marqué. Les photos évoquent alors l’inhumanité des SS, leur sadisme à pouvoir détruire toute dignité humaine.

maltraités

A la  libération des camps, les autres nations en particulier les troupes françaises, découvrent  alors l’horreur qu’ils ont produite, ils découvrent des cadavres squelettiques, des corps entassés que l’on peut réduire à un  « tas d’os humain »

corps

Nanou Thomas


Chevalet de la torture

La haut au dessus des nuages

Montagne maudite

Camp horrible

La vie ne dure guère

L’oiseau te fuit

On vient mourir grillé

Sur les barbelés électrifiés

De Léon Boutbien, médecin résistant

Attaché là,

Sur ce chevalet, vous nous battiez !

Vous êtes là ,

Avec votre goumi, à nous frapper !

Chaque coup,

Est un peu plus horrible !

Chaque fois,

À la fin de ce calvaire, vous gagnez!

Car vous nous avez tués!

Cassandra  Gour

chevalet